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Anna Halprin - Who Says I Have to Dance in a Theater - 50’ (2006)

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Production et Réalisation : Jacqueline Caux
Image et Son - Paris : Stephan Compain-Tissier,
Image et Son - San Francisco :
Marguerite Lorimer et John Veltri
Extraits d’archives Vidéos et Photos :
Anna Halprin,
« Embracing Earth » Andy Abraham Wilson (1995),
« Hero’s Journey » Ellison Horne (1994),
« Season » Austin Forbord (2003),
« Rocking Seniors » John Kokoska 2005.
Montage : Dora Soltani
Musique :
Pauline Oliveros « The Crone Woman »,
Pascal Humbert « Sleeping Inside »
Mixage : Vincent Pateau
Traduction : Dora Soltani
Avec la participation du MAC,
Musée d’art contemporain de Lyon

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> voir un extrait

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Sortie du coffret DVD des deux films le 18 octobre 2014. En vente via cati.mini[@]wanadoo.fr

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Sélection :

- “Dancing For the Camera Festival” - Durham - 2007 (Etats-Unis)

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Projections :

- Uzès - Cinéma Le Capitol - 17 Mars 2022
- Anthology Film Archives, Jones Mekas - New York - juin 2011 (Etats-Unis)
- Madrid : Casa Encendida
- Besançon : Institut Supérieur des Beaux-Arts
- Paris : Centre Pompidou - Vidéo Dance
- Paris : Musée du Quai Branly dans l’expositon « Les Maîtres du Désordre » du 11 avril au 29 juillet 2012 ; Exposition reprise au Musée de Bonn, à Madrid : Caixa Foundacion, au M.o.n.a. à Sydney - Australie.
- Le Grand Lux - Saint-Etienne - Exposition « Anna Halprin - A l’origine de la performance » - avril 2011
- Archives du Centre National du Cinéma - Paris - 2010
-TAP de Poitiers - Exposition « Anna Halprin - A l’origine de la performance » - 26 au 30 avril 2010
- Vidéo Danse - Centre national d’art et de culture Georges Pompidou - Paris 2009
- Yerba Buena Museum - Exposition « Anna Halprin - A l’origine de la performance » - San Francisco - janvier à avril 2008 (Etats-Unis)
- MAC, Musée d’art contemporain de Lyon - Exposition « Anna Halprin - A l’origine de la performance » - mars à mai 2006
- Centre National de Danse - Lyon
- Le Générateur - Gentilly
- Cinéma de Chauvigny
- CND - Rennes
- CND - Quimper
- Le Quai - Angers
- Le Quartz - Brest
- La Passerelle - Saint Brieuc
- La Médiathèque - Ploufragan
- La Raffinerie - Bruxelles (Belgique)
- “Semaine 49” - Saint-Gervais (Suisse)
- Centre national d’art et de culture Georges Pompidou - Vidéo Dance 2011

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Conférences :

- Conférence "Anna Halprin - à L'Origine de la Performance" - Bar du Théâtre de Nîmes - dans le cadre de l'hommage rendu à la Chorégraphe Anna Halprin - 14 Octobre 2021
- Grand Auditorium du Carré d'Art - Nîmes - dans le cadre de l'hommage rendu à la Chorégraphe Anna Halprin - 13 Octobre 2021

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Emission :

- "Ocora - Couleurs du Monde" - Françoise Degeorges, "Les Traversées de Tatihou" - France Musique - 23h à 24h - 04 Septembre 2021

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Ce film rend compte des ruptures fondamentales apportées par Anna Halprin dans le champ de la danse à partir de nombreux extraits de performances dans la nature, dans les rues de Paris, dans les bois et sur les plages proches de San Francisco où cette pionnière de la Post-Modern Dance vit et travaille toujours. Cette contemporaine et amie de Merce Cunningham a, en effet, ouvert la voie de la performance qui continue toujours à se développer partout dans le monde aujourd’hui. Portrait, aussi, de son travail avec des personnes atteintes du cancer ou du sida et avec des personnes âgées, auxquelles elle redonne le plaisir de danser avec ce corps qui les lâche. Ce film témoigne de ses engagements et de sa prise en compte du réel qui dépassent, de beaucoup, le seul champ de la performance.

Anna Halprin est née le 13 juillet 1920. Elle se passionne très vite pour la « Modern Dance » et en 1942 danse à New York où elle rencontre John Cage, Merce Cunningham, Robert Rauschenberg... En 1945 elle s’installe en Californie près de San Francisco. Dés 1955 elle travaille en permanence avec un groupe de recherche sur un plateau de danse en plein air que son mari architecte - Lawrence Halprin - lui a construit en contrebas de leur maison. Elle commence à chausser des baskets ou des chaussures à talons hauts, à improviser dans les parkings, dans les rues, sur des chantiers… En introduisant, dès 1957, la notion de « Tâche » à accomplir par le performeur, en s’appuyant sur les gestes du quotidien, en scrutant l’anatomie de l’homme mais aussi ses désirs inconscients et ses pulsions sexuelles, elle se situe assurément « à l’origine de la performance ».

Sa rupture la plus importante elle la réalise grâce à son concept de « tâches » telles que se vêtir et se dévêtir, qui la conduit à exposer pour la première fois, en 1965, la nudité dans une performance. Anna Halprin sera alors condamnée pour comportement indécent.

Dès 1959, elle nomme La Monte Young et Terry Riley co-directeurs musicaux de son groupe. Pour sa pièce « Birds of America, or Gardens Without Walls » de 1960, elle utilisera le « Trio for Strings » - la première œuvre musicale minimaliste - de La Monte Young et pour “ Four Legged Stool », (1962), la première musique repetitive de Terry Riley “Mescaline Mix”, mais aussi pour « Exposizione » et « Visage » (1963) la musique de Luciano Berio et la voix de Cathy Berberian.

Elle précise alors ses concepts, et parle d’« Exploration » - jugeant que même l’improvisation a ses propres limites et ses propres codes -, ce qui lui permet de dire « quoi faire, mais pas comment le faire ». Puis, elle commence à associer ce principe à la prise en compte des sentiments réels éprouvés par les performeurs dans « Apartment 6 » (1965), mais aussi « The Bath » (1967), ou « The Lunch » (1968). Après les émeutes de Watts de 1967, Anna Halprin travaille avec un groupe de danseurs noirs et réalise, en 1969, la provocante performance « Ceremony of US » mais aussi « The Bust » ou encore « Car Event », « Blank March Protest », ou « City Dance » (1976). C’est l’époque où, mettant à profit la méthode développée par son mari Lawrence Halprin « R.S.V.P. Cycles » (R : Ressources, S : Score, V : Valuation, P : performance), elle réalise de nombreuses partitions pour les performeurs comme pour le public, qui réagit très souvent de façon violente à ses propositions innovantes.

En 1972 Anna Halprin est atteinte d’un cancer, elle commence alors à travailler avec des personnes malades du cancer ou du sida. Elle appuie encore et toujours sa création sur le réel, et même sur l’autobiographie, et tient pourtant à préciser : « Je ne suis pas une thérapeute, j’aime simplement trouver une issue sociale imaginative. Pour moi l’art c’est ça : ramener les choses proposées, ou imposées, au sein d’un processus créatif ».

C’est cette longue fréquentation de la maladie et de la mort qui a abouti à ses récentes improvisations dans la nature telles qu’« Embracing Earth » (1993), « Returning Home » (2000), « Season » (2003), et en Octobre 2005 « Rocking Seniors », avec la participation de cinquante-deux personnes âgées, tenant le rythme, sur des rocking-chairs, au bord d’un lac, au moment où les oies sauvages se préparaient pour leur longue migration.
Jacqueline Caux

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